Recherches sur les affections glaucomateuses / par le docteur Tavignot.

Date:
[1846]
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Credit: Recherches sur les affections glaucomateuses / par le docteur Tavignot. Source: Wellcome Collection.

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    Avant d'entrer nous-même dans une élude plus complète et mieux justi- fiée de raffection glaucomaleuse, il importe de tracer un tableau général de la maladie qui fixe bien les laits dans l'esprit, et laisse à chacun d'eux sa signification véritable. Etiologie. — Les causes du glaucome, quoi que l'on ait pu dire à cet égard, sont enveloppées de la plus grande obscurité. On sait seulementque cette maladie ne se développe guère que sur des personnes de /lO à 60 ans ; on ajoute que les femmes y sont plus sujettes que les hommes. Le principe goutteux, rhumatismal, l'état hémorrholdal, un trouble dans la circulation de la veine porte, etc., et toutes les autres causes qui ont été invoquées pour expliquer le développement du glaucome, n'expliquent rien parle lait, puisque l'existence de ces causes aurait elle-même besoin d'une dé- monstration plus rigoureuse. Symptômes. — Les symptômes que l'on observe dans le glaucome sont de deux ordres, je ne dirai pas différents, parce qu'en eiïet il existe entre eux une corrélation très-directe, mais au moins assez distincts pour qu'il soit permis de les isoler un instant dans l'intérêt d'une exposition métho- dique. Les uns sont des symptômes tirés de l'état fonctionnel, les autres résultent des lésions matérielles. ÉTAT FONCTIONNEL. — L'œil affecté de glaucome offre, dès le début, un aspect tout particulier : il a perdu à peu près complètement son expression habituelle, son regard est terne et il a quelque chose de voilé. La vue est considérablement afi-aiblie, quelquefois même perdue d'une manière com- plète, sans que les parties transparentes de l'œil aient éprouvé des change- ments capables de s'opposer au passage des rayons lumineux. Avant de s'é- teindre complètement, la vision est obscure, confuse, le malade ne distingue les objets qu'à travers un brouillard ; il a la sensation de mouches volantes, de si)octres lumineux; l'iris n'est plus contractile, ou l'est à peine ; il est le plus souvent déformé dans un sens ou dans un autre, quelquefois rétréci, le plus souvent dilaté. Cette déformation peut tenir à des adhérences con- tractées avec la capsule antérieure, ou exister indépendamment de cette cause : dans ce dernier cas, la pupille, liilatée par la belladone, est suscep- tible de reprendre momentanément, en totalité ou en partie, sa régularité- normale. On obseive dans quelques cas le tremblement de l'iris, mais ce symptôme est loin d'être constant ; des douleurs violentes, quelquefois con- tinues, mais retenant le plus ordinairement par accès, se développent dans l'œil même ou autour de l'orbite, on suivant la direction des branches de 1»