Recherches sur les affections glaucomateuses / par le docteur Tavignot.

Date:: [1846]

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Credit: Recherches sur les affections glaucomateuses / par le docteur Tavignot. Source: Wellcome Collection.

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A avec quelle légèreté on a procédé dans l'étude de celle maladie. Par rap- port au siège, on a admis les espèces suivantes : 1 Glaucome dépendant d'une altération du corps vitré.—C'est une opinion généralement admise aujourd'hui, que l'on rencontre dans le glaucome l'humeur vitrée diflluente, les cellules de la membrane hyaloide détruites, et que l'aspect vert de mer que présente le fond de l'œil résulte de la coloration particulière du corps vitré, altération qui se complique plus tard d'amaurose. Telle est l'opinion de Brisseau, de Beer, de Bénédict, de Wardrop, de Carron, de Gulhric. 2° Glaucome dépendant d'une altération du cristallin.—Lorsque le cristaUin prend une teinte verdâtre, il ne tarde pas à survenir dans l'œil d'autres changements qui indiquent Vivvasion du glaucome. Quoiqu'il regarde la cataracte verte comme susceptible d'être opérée avec succès, Mackenzie ne la considère pas moins comme un signe précurseur certain de l'altération glaucomateuse, tout en convenant cependant que, dans quel- ques cas, l'amaurose peut exister coincidemment dès le début de l'affection. Glaucome dépendant d'une altération de la rétine. — Wen- zel et Scarpa attribuaient le glaucome à une véritable maladie du nerf op- tique qui se communique plus lard à la réline. Pour ces auteurs, l'opacité du cristallin n'est pas, dans le glaucome, la maladie principale, elle n'est que secondaire. Weller, Mackenzie, etc., attribuent le glaucome à une af- fection directe de la rétine. /r Glaucome dépendant d'une altération de i.a choroïde. — Autenrieth, Canstt, Juncken, Rosas, el plus particulièrement Siebel, ont fait dépendre le glaucome d'une choroïdite chronique. Dans cette hypothèse, la coloration vert de mer du fond de l'œil s'expliquerait par la décoloration du pigmentum de la choroïde; la perle de la vue, par le voisinage de la rétine; la dureté de l'œil, par les épanr.hemenls que produit habituellement l'inflammation des tissus; cl enfin les douleurs, par la présence des nerfs ciliaires qui se rencontrent en grand nombre dans le tissu chroniquemenl enllammé. Voilà les quatre opinions principales qui ont été successivement émisei; sur le siège du glaucome. Il faut tenir compte aux ophlhalmologistes de leur discrétion h. cet égard, car ils auraient pu aller plus loin, en étudiant les altérations matérielles que l'on rencontre dans les affections glaucomateu- ses, et rapporter encore leur origine à la cornée, à l'iris, A la sclérotique, puisque, en effet, ces difTérentes membranes éprouvenl, pendant le cours de la maladie, des modifiralions toujours appréciables.