Du traitement des varices par les injections de perchlorure de fer dans les veines : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 1er mars 1856 / par C.-A.-Edmond Caron.

  • Caron, C.A. Edmond.
Date:
1856
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Du traitement des varices par les injections de perchlorure de fer dans les veines : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 1er mars 1856 / par C.-A.-Edmond Caron. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    58/76 (page 62)
    syniplôme général, ou injecta 13 gouttes de perchlorure de fer à 30° dans la partie supérieure de la tumeur du genou droit, et dans la partie supérieure de la tumeur du mollet du meme côté. On avait pris soin de laisser écouler une goutte de sang par la canule, mais on n’avait fait aucune compression à la cuisse. Il y eut, au moment de l’injection, une légère cuisson peu douloureuse. Le soir, le caillot était peu volumineux et très-doulourfeux à la pression; à la piqûre supérieure, l’action du percblorure s’était étendue dans une longueur de 0,20 du côté de la euisse. La peau et le tissu cellulaire n’offrent pas encore de trace d’inflammation. L’état général est normal, le malade mange deux portions. Le 23. Le malade a été pris d’une attaque de choléra très-grave dont il guérit. Le 28. Le caillot de la jambe gauche n’a pas changé de volume, la peau qui le recouvre n’est plus ni rouge ni douloureuse, elle est presque mobile sur l’indu- ration inflammatoire. A la jambe droite, l’inflammation , qui a été assez vive, n’a déterminé aucun accident, la rougeur et la douleur ont disparu, excepté à la pression des tumeurs. Les veines ne renferment que des caillots peu volumineux qui ne les disten- dent pas; cependant la circulation est interrompue à la cuisse, le caillot est aussi incomplet, et s’étend dans une hauteur de 0,22. Le malade est resté à l’hôpital. Voici l’état de ses varices quand j’ai quitté La Riboisière à la fin de décembre : Le malade marche depuis longtertips; à la jambe gauche, la tumeur produite par l’injection a 0,07 transversalement, sur 0,07 verticalement; la peau y est mo- bile et saine, la veine est oblitérée. La saphène, à la cuisse, est perméable et variqueuse comme avant; la tumeur du mollet est moins volumineuse, mais elle est parcourue par du sang fluide. A droite, la masse variqueuse, à la partie supérieure de laquelle on avait fait l’injection, est largement parcourue par du sang fluide. Le caillot de la saphène à la cuisse est resté incomplet; mais plus bas, on (rouve, dans une étendue de 8 à 10 centimètres, une veine oblitérée par un caillot dur et résistant. Cette veine paraît être celle qui faisait communiquer la tumeur supérieure avec la tumeur du mollet. Cette dernière est manifestement moins volumineuse qu’avant l’opération ; néanmoins elle est parcourue par du sang fluide. Le 11 février i856. J’ai revu ce malade, qui demeure actuellement rue des Barres-Saint-Paul, ii° 24; son opération remonte à quinze mois. Les veines sont oblitérées, aux deux jambes , au niveau des points d’injections ; les caillots ont 1