Chirurgie infantile : cliniques et observations / par E. Charon et G. Gevaert.

  • Charon, Eugène, 1837-
Date:
1891
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Credit: Chirurgie infantile : cliniques et observations / par E. Charon et G. Gevaert. Source: Wellcome Collection.

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    Certains auteurs, Sayre entre autres, considèrent la ténotomie comme secondaire dans la cure du pied-bot et donnent le plus d’importance, les uns, à des bandages, les autres, aux appareils compliqués fabriqués par les bandagistes; certains chirurgiens anglais et américains, à des tractions élastiques pratiquées sur les muscles qu’ils supposent paralysés. Les appareils, à mon avis, ont une part prépondérante dans la cure de cette mal- formation et pour être bien faits, j’estime que les appa- reils employés pour le redressement du pied, doivent être confectionnés par le chirurgien lui-même. Vous lirez dans certains ouvrages que l’impossibilité de mettre des bandages ou des appareils chez des sujets âgés de moins de 6 à 8 mois, doit faire reculer la téno- tomie, jusqu’à cette période de l’existence; des auteurs invoquent à l’appui de cette pratique, ce fait, que dans les premiers mois de l’existence, la peau des membres est trop délicate et supporterait difficilement la constric- tion;je suis avec Giraldès, d’un avis contraire et vous me verrez opérer des enfants âgés de trois semaines environ; mais pour cela, il faut avoir à sa disposition un bandage redresseur inofïensif, mis avec soin et que l’on enlèvera à la moindre alerte, au moindre signe de douleur du patient, au moindre gonflement de ses orteils. Je vous recommande en cas de varus équin congénital, après la ténotomie antiseptique du tendon d’Achille, l’emploi d’un petit appareil en zinc que vous découperez vous-même et qui fut inventé par le Dr Van Hoeter, le regretté chirurgien de l’hôpital Saint-Jean, celui qui, de tous nos praticiens, excellait le mieux dans l’art de mettre un bandage, art négligé aujourd’hui; l’antisepsie