Volume 1

Traité des maladies du coeur.

  • Sée, Germain, 1818-1896.
Date:
1889
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Traité des maladies du coeur. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by Royal College of Physicians, London. The original may be consulted at Royal College of Physicians, London.

    193/662 (page 185)
    vu des ictères graves dans le cours d’une attaque d’asys- tolie. 8° Pulsations. — Le foie tuméfié présente parfois de véri- tables pulsations, ce qui tient au reflux du sang dans la veine cave inférieure (pouls hépatique); il se soulève avec chaque pulsation de l’aorte abdominale qui est systolique. Ces bat- tements se perçoivent surtout à l’hypochondre droit et au niveau du lobe gauche. Pendant l’inspiration, il y a parfois un dédoublement de la pulsation, lequel paraît tenir aux contractions du diaphragme (Potain et Rendu). Au sphygmo- graphe il y a, selon Friedreich, du dicrotisme sur la ligne ascendante ainsi que sur la descente, ce qui tiendrait à un afflux: de sang dans l’oreillette au début de la diastole dans les affections mitrales. Parfois aussi la pulsation des veines hépatiques est la cause de ce soulèvement de l’organe; ce fait se passe surtout dans Vinsuffisance tricuspide(Friedreich, Mahot). 4° Foie cardiaque proprement dit. — Si on examine anato- miquement ce foie, on voit qu’il est chargé de sang, que les veines centrales des lobules sont remplies. Mais bientôt les éléments cellulaires des parties centrales s’atrophient, et, tandis que les segments périphériques de l’organe contiennent des cellules agrandies et remplies de graisse, ils se dis- tinguent nettement des parties centrales atrophiées, et pré- sentent une teinte d’un bleu rouge foncé, de sorte que l’en- semble présente l’image du fuie muscade. Avec les progrès de la maladie, les parties périphériques s’atrophient à leur tour, et l’épaississement avec hyperplasie du tissu cellulaire inter- lobulaire résultant de l’hyperhérnie veineuse persistante finit par donner au foie une consistance dure et cassante. De là à la cirrhose, il n’y a qu’un pas. Dans ce cas le foie présente des dimensions amoindries et Y ascite en est souvent la cou- séquence.